Connaissez-vous les cerises de café?

“Je suis dans un véritable parc d’attraction!” s’est exclamée une amie Européenne en visitant notre jardin.

Elle était enchantée par nos nombreux arbres fruitiers, – pour une liste complète de ces fruits, lisez l’article #LakouLakay – et un arbuste en particulier avait retenu son attention. Elle en connaissait le produit final prêt à la consommation qui faisait la joie de ses matins depuis toujours, mais ne savait pas vraiment d’où il provenait.

Grande fut donc sa surprise lorsque je lui annonçai que nous avions aussi un caféier dans notre cour. Le doute se lisait sur son visage, mais elle me suivit quand même jusqu’à l’arbre dont je lui décrivais les fruits tout en lui expliquant le processus de fabrication du café. Son regard émerveillé devant notre frêle caféier et ses fruits, qu’elle n’avait pas imaginés ainsi, me surprit.

Ce n’était pas la première fois qu’un étranger restait bouche bée à la vue du caféier. Deux ans plus tôt, j’avais en effet eu à expliquer à quelqu’un d’autre que les fruits du café s’appelaient des cerises qui contenaient deux noyaux. Sa réaction m’avait quand même étonnée. Ayant toujours vécu à proximité d’arbres fruitiers et de jardins de légumes, je n’arrivais pas encore à comprendre qu’ailleurs à travers le monde certains ignoraient à quoi ressemblaient les fruits à la base de cet or noir pourtant si convoité.

Vous qui n’avez encore jamais vu le vrai café de votre vie, permettez moi donc, aujourd’hui, de vous présenter le caféier et ses cerises. Ceux de notre cour sont des arbustes chétifs qui semblent avoir une préférence pour nos bananiers. Ils poussent en effet à l’abri des feuilles de bananes dont l’ombre semble les aider à produire plus de fruits.

Vertes à la naissance, les cerises du caféier, comme beaucoup d’autres fruits, deviennent rouges en murissant. Si vous en cueillez une mûre et donc rouge et prenez le temps d’en goûter la chair comme j’ai eu à le faire une fois, vous serez étonné de constater que ces cerises ont un goût de feuille sucré, – selon mes papilles – goût totalement éloigné de celui du café grillé qui aromatise nos tasses du matin.

En fait, le goût du café dépend énormément des étapes qui suivent. Une fois à maturité, les cerises de café sont cueillies et mises à sécher, – chez nous, bizarrement, ils les laissent au dehors jour et nuit et même sous la pluie – un processus qui les noircit, pour ensuite être grillées et réduites en poudre au pilon. Je vous décris bien sûr ici la méthode artisanale de fabrication du café, une méthode qui produit un café assez corsé, bien plus corsé que le café commercialisé.

A tant parler du caféier il me vient une forte envie d’une bonne tasse de café. Je vous laisse donc et pars savourer une tasse de notre bon café haïtien à l’arôme corsé.

Je promets de vous décrire bientôt plus en détail et à force d’images le processus complet de transformation des cerises de café en grains prêts à la consommation ou en poudre de café.

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