A la découverte des huîtres

« Sluuuuurrrppppp! » tel est le son qui me vient en tête à regarder ce plat d’huîtres qui m’invite également à me prélasser sur une de nos magnifiques plages de la Côte des Arcadins (nord de Port-au-Prince).

Ces coquillages qui font ma joie aujourd’hui, je ne les ai pas toujours appréciés. Au fait, autant que je me souvienne, j’évitais d’en consommer car je les trouvais dégoutants.

La raison? Je m’étais une fois de plus laissée raconter des histoires. Les huîtres devaient s’avaler d’un coup sans être mâchées pour éviter que leur gluant n’imprègne la bouche. C’est ce que disaient les adultes, nos parents et pêcheurs locaux inclus.

J’évitais donc d’en manger jusqu’au jour où nos diseurs d’aventures les rendirent attrayants en mentionnant les perles qui, selon eux ou peut-être simplement ce que mon esprit d’enfant avait retenu, ne se trouvaient qu’en avalant la chair de ce coquillage. Quelle petite fille ne rêve pas de trouver une perle rare ?

Vous comprenez donc que ce jour-là je m’empressai d’essayer les huîtres pour vite me rendre compte que cette histoire ne tenait pas debout. Il était impossible que ces huîtres que je devais avaler aussi rapidement cachent un trésor que je risquais d’ailleurs d’engloutir aussi. J’abandonnai donc vite tout espoir d’en trouver un et me lassai vite de ce coquillage.

Ce n’est qu’il y a quelques années, alors que j’étais au collège que je découvris véritablement la joie de manger des huîtres. J’avais partagé mon dégout pour ce fruit de mer avec mes amis étrangers qui, non sans être d’abord partis d’un fou rire, m’expliquèrent que je pouvais prendre le temps de savourer mes huîtres sans risque que ma bouche devienne visqueuse. Oui à 19 ans, j’ai finalement compris que les huîtres peuvent être mâchées! J’ai aussi appris à les consommer fraiches et crues ailleurs que sur une plage comme nous le faisons en Haïti.

En effet, chez nous, nous avons tendance à ne manger nos huîtres fraiches qu’à la plage. Les pêcheurs nous en ramènent directement de l’eau et les ouvrent en notre présence. Nous les servons accompagnées de tranches de citrons dont nous versons quelques gouttes sur chaque coquillage avant des les engloutir. Tout comme nos lambis boucanés, un plat d’huîtres disparaît en l’espace de quelques secondes et ce, quelque soit le nombre de douzaines qui s’y trouvent.

Voyez vous, les huîtres crues fraîches sont excellentes. Elles ont le goût de la mer. Je les aime servies sur glace et légèrement imprégnées du goût salé de l’océan. Il suffit de juste quelques gouttes de jus de citron pour les rendre encore plus agréables. Les amateurs de piquant peuvent même y ajouter une goutte de sauce piquante type Tabasco. Ce petit secret, je l’ai aussi découvert lors de mon séjour à l’étranger.

Goût de la mer, sel, citron, sauce piquante, un mélange de saveurs agréables et fraiches en une seule bouchée. Comment ne pas apprécier les huîtres?
Il faudrait peut-être que je fasse un retour en arrière pour poser cette question à l’enfant que j’étais.

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