Porc à la broche fait maison

Il y a quelques semaines, nous recevions un appel téléphonique. Le jour était enfin arrivé. Un porcelet avait été acheté. Nous étions conviés à un festin. Nous ne pouvions retenir notre joie.

Pendant des semaines, sinon des mois, nous avions anticipé ce repas. Des conversations animées s’étaient tenues lors de dîners familiaux. Chacun devait, d’une manière ou d’une autre, contribuer à cet événement familial sans précédent. Et le jour était enfin arrivé.

Il s’agissait plutôt d’un événement de deux jours. L’animal devait être abattu et assaisonné. Il devait aussi rôtir pendant quelques heures. Tout devait commencer 24 heures avant notre festin.

Nous devions absolument assister au processus complet. Le cochon fut donc abattu devant un public de consommateurs de rhum haïtien. L’animal fut nettoyé. Les tripes, abats et le sang furent extraits et cuits ou conservés en vue de la préparation de différents plats.

Je reçus moi même une invitation spéciale à sept heures du soir ce jour-là. J’étais convoquée à la préparation du boudin de porc.

Pendant des années, j’avais mangé ces intestins farcis sans en avoir jamais préparés. C’était donc une joie pour moi de me retrouver dans cette cuisine et de me joindre à la fête. Le sang fut assaisonné à partir d’instructions recueillies ici et là, et versé dans les gros intestins qui furent ensuite attachés avec un fil en vue de leur cuisson dans un bouillon.

L’assaisonnement et la cuisson du porc eurent lieu le lendemain des heures avant l’arrivée des invités. Je ne pu assister à cette partie. Nos consommateurs de rhum étaient cependant fidèles à leur poste. Ils se relayèrent à la manivelle, tout en m’inondant de messages par téléphone.

Mes journalistes personnels, mieux connus sous le nom d’oncles, tantes et cousins, m’envoyèrent tour à tour photos et vidéos que je ne partagerai pas sur le blog. Les personnes sensibles ne les apprécieraient pas. Je dois cependant avouer que ce reportage ne fit qu’exciter ma faim. Je ne pouvais attendre de me retrouver à ce somptueux festin préparé dans une ambiance chaleureuse.

Aucune partie comestible de l’animal ne fut épargnée. Les abats et petits intestins avaient été nettoyés, assaisonnés et frits ainsi que le boudin qui avait été cuit la veille. Ils furent servis en amuse-gueules avec du pain frais et furent vite engloutis.

Le cochon rôti qui avait été magnifiquement disposé sur des feuilles de banane
et orné de fleurs avec une pomme dans son groin ne fut pas non plus épargné. Nous le dégustâmes avec une salade, des légumes, un gratiné de pomme de terre, des bananes pesées et du riz national.

Nous clôturâmes la soirée avec un bon dessert et des conversations animées. Ce festin de porc fut un autre merveilleux repas en famille, une soirée haïtienne qui mériterait bien d’être répétée.

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