Des mandarines en plein été ?

Et oui nous sommes en plein été, pas du tout la saison des mandarines, je le sais. Ces fruits en fait sont en saison entre les mois de Février et Avril, bien qu’il soit parfois possible d’en avoir dès Octobre.

Mais cette image fait tellement été que je ne peux m’empêcher de vous parler aujourd’hui de ce fruit. D’autres fruits comme les melons et les mangues vous sembleraient probablement plus appropriés, mais une mandarine mûre est tout simplement un rayon de soleil. Alors pourquoi ne pas prétendre qu’il s’agit d’un fruit de l’été, ne serait-ce que l’espace d’un article? De plus, je pourrais me contenter de dire que nous n’avons pas de saison en Haïti donc que Février pourrait bel et bien marqué le début de l’été. Mais je ne le ferai pas. Le mois de Février est assez frais pour ne pas être l’été…

Mais bon, retournons à nos oignons. Cette mandarine me rappelle une histoire de famille que nous nous plaisons à partager de temps à autre avec notre entourage et qui provoque souvent le fou rire. Cette histoire implique mon petit frère de quatre ans il y a seize ans. A cette époque, il était accro de mandarines. Il pouvait en manger une douzaine en une journée sans s’arrêter. Et là je n’exagère pas.

Ce jour là, mon frère avait mangé tant de mandarines que ma sœur alerta ma mère lui disant qu’il fallait qu’il cesse d’en manger par risque d’indigestion. Mais l’enfant était si heureux de savourer cette victuaille que ma mère qui n’était point convaincue rejeta l’hypothèse de ma sœur.

Ce qu’elle ne savait pas est que ma sœur aurait raison. Cette nuit là, à quatre ans, mon frère apprit que l’excès en tout nuit, même en mandarines…

J’ai partagé cette anecdote directement liée à mon frère mais le fait est que l’un de nous quatre frères et sœurs aurait pu tout aussi bien avoir cette mésaventure. Enfants, nous aimions tous les quatre les mandarines qui faisaient la joie de nos journées à l’école et de nos après-midi à la maison. Mes parents nous en ramenaient religieusement par plusieurs douzaines qui survivaient à peine une journée.

Aujourd’hui, nous avons la chance d’avoir notre propre mandarinier qui produit tant de fruits que nous en avons assez pour en laisser aux oiseaux qui ont fait du jardin leur lieu de prédilection. Cette année, ma mère et moi partions à la cueillette tous les samedis, et nous récoltions à chaque fois plusieurs douzaines de mandarines.

Vous comprenez donc que nous en avions assez pour en partager avec notre entourage. Nous ne pouvions les consommer à nous cinq seulement. Bien qu’il y a seize ans l’un d’entre nous l’aurait fait. Je me demande si en fait ce n’est la mémoire de la mésaventure de mon petit frère qui nous oblige à en manger avec modération.

Qui sait? Une indigestion peut bien changer les habitudes alimentaires de quelqu’un pour la vie. Ne le pensez-vous pas?

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