Les délicieuses pêches de notre jardin

Mangeriez-vous des pêches vertes ? Et si je vous disais qu’elles peuvent être aussi bonnes que les pêches mûres?

Telle a été ma découverte cette année lorsque, pour triompher des oiseaux qui dévoraient les plus gros fruits de notre pêcher, nous nous mîmes à cueillir les pêches avant qu’elles ne soient à point. Plus elles étaient belles, plus nous les cueillions tôt. La sagesse aurait voulu que nous les laissions mûrir après la cueillette mais notre impatience triomphait toujours. Le parfum d’une pêche cueillie même lorsqu’elle n’est pas encore à point la rend irrésistible.

Vous devinez donc que nous ne pouvions nous empêcher de les croquer une fois que nous les avions arrachées de l’arbre. Ces cueillettes précoces nous amenèrent d’ailleurs à découvrir que nos pêches, même encore vertes, sont délicieuses. Il suffit simplement de les cueillir lorsqu’elles commencent à tendre sur le jaune-vert. Mais en fait, cette découverte ne m’étonne pas tant.

Nos pêches locales, même celles que nous achetions à Kenscoff autrefois, ont toujours souvent été moins jaunes-oranges que celles venant d’ailleurs.

En effet, à l’époque de nos longues marches vers Kenscoff, époque durant laquelle nous nous rassasiions de tout ce que cette localité avait à nous offrir, en plus des fraises des bois que nous cueillions le long du chemin et que nous dégustions, des délices de pêches, entre autres, nous attendaient une fois notre destination atteinte.

Ces pêches nous les achetions de différentes pratik de la zone. La pratik préférée de notre équipe de marche se trouvait sous une tonnelle à quelques pas du commissariat de Kenscoff. Durant la saison des pêches, nous nous arrêtions à l’aller pour en goûter quelques-unes et, si notre palais était satisfait, ce qui était souvent le cas, nous lui demandions de nous préparer un paquet qui consistait en général en un petit panier ou deux que nous achetions d’elle sur le chemin du retour. Nous repartions alors vers la maison avec notre sachet sous le bras. Nous n’arrivions jamais à nous empêcher d’en manger quelques-unes avant d’arriver chez nous.

Comme beaucoup de nos produits locaux, ces pêches n’étaient pas énormes. En Haïti, nous produisons des pêches qui peuvent s’engloutir d’un coup. Les plus grosses que nous ayons d’ailleurs récoltées dans notre cour ne sont pas plus grosses qu’une prune. Il ne faut cependant pas les sous-estimer, elles sont juteuses et sucrées. De plus, comme nous le disons si bien chez nous, elles ont beaucoup de caractère! Et leur confiture est excellente!

Ceci explique sans doute pourquoi les oiseaux nous devancent si nous laissons mûrir nos pêches sur l’arbre. Heureusement que nous savons désormais quelle tactique adopter, surtout qu’elle convient parfaitement à notre palais qui s’impatiente souvent du temps que mettent les fruits à mûrir.

A bien réfléchir, nous devrions probablement en remercier les oiseaux de notre cour. Mais shuuuttt, ne leur révélez pas notre secret.

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