Il y a de ces fruits dont je questionne l’existence. Non pas parce que je ne les aime pas, mais plutôt parce que je les trouve tout simplement…étranges. Comme ces tamarillos.
Avec leur couleur rouge vif, ces fruits peuvent vous sembler attrayants.
Pourtant, je les trouve bizarres, et ce, depuis notre première rencontre il y a de nombreuses années. Ils figurent parmi ces nombreux fruits que j’ai découvert à un jeune âge durant nos randonnées avec mon papa, mes oncles et tantes. Comme je le mentionne dans mon article dédié aux mûres, à l’aller, ces escapades de trois heures se terminaient toujours par une dégustation fruitée à notre arrivée à Kenscoff.
Mon père et ma tante avaient particulièrement un palais curieux qui les incita à goûter puis adopter les tamarillos. De tout le groupe, je ne pense pas me tromper si je dis qu’ils furent les seuls à apprécier ce fruit bizarre, ou que mon père, fut l’unique à chercher à se procurer une plantule. C’est cet arbuste qui, aujourd’hui, des années plus tard, nous offre ses nombreux fruits. Nous sommes, cependant, peu nombreux à apprécier sa générosité.
Et ce, tout simplement, parce que le tamarillo est un fruit bizarre.
En fait, les tamarillos, je ne les comprends pas. L’arbuste, aussi maigrichon soit-il, a des feuilles énormes et porte fièrement plusieurs fruits à la fois ; fruits qui rappellent les tomates sans appartenir à la même famille. De forme allongée, ils ont la chair tantôt rouge vif tantôt orangée et cachent de nombreux petits grains noirs comestibles qui leur apportent du croquant. Ils sont sucrés et légèrement parfumés sans pour autant avoir un goût accentué. Rien d’impressionnant, à mon humble avis.
J’ai pendant longtemps évité les tamarillos.
Je n’en appréciais pas le goût et mon père en consommait plutôt le jus auquel il ajoutait souvent du lait. Nul besoin de vous dire que ce jus épais et rose, lorsque mélangé au lait, ne m’attirait pas du tout. Mais, pour rédiger cet article, il a bien fallu que je donne à cet arbuste la chance de se prouver. Il y a quelques semaines, j’en ai goûté les fruits que j’ai même utilisés pour une salsa façon salsa de tomates. Étonnamment le produit final ne me dégouta pas. Je dois tout de même vous dire que, tout comme le fruit, elle n’avait rien de bien mémorable. Je ne dirai cependant plus que je n’aime pas ces fruits. Les tamarillos me laissent tout simplement indifférente. Je ne les comprends pas.